Comment joue-t-on du carillon ?
Les claviers de carillon ont une disposition similaire à celle des pianos avec des touches « noires » et « blanches ». Néanmoins, les touches de carillon, appelées bâtons, sont faites en bois et sont jouées avec le tranchant de la main, refermée souplement pour former un poing. Les claviers de carillon ont également un pédalier qui permet au carillonneur d’utiliser ses pieds pour jouer les cloches les plus graves.
Tiffany Ng joue « CLANGOR + ostinato » pour carillon, de Jay Cloidt
Les touches situées les plus à droite du clavier sont plus légères, étant raccordées aux cloches les plus aigües. En allant vers la gauche, les touches sont reliées à des cloches de plus en plus lourdes. Le carillonneur doit s’adapter aux variations de poids de chaque note et parfois préparer (descendre la touche) au préalable afin de jouer la note au moment voulu.
Roy Lee, l’homme derrière le carillon de l’Université de Toronto (en anglais).
Les carillonneurs jouent installés dans des cabines dans les tours, généralement loin de leur public ou des passants au sol. Il est possible dans de nombreux endroits de visiter les cabines et d’entendre jouer le carillonneur.
En Europe, il est courant d’entendre, avant les coups de l’heure, une petite mélodie jouée sur les cloches (entre 2 et 4 fois par heure). Ces mélodies sur les cloches, appelées ritournelles, ne sont pas jouées par le carillonneur mais par le mécanisme de l’horloge et programmées sur le tambour automatique ou un système informatique. C’est depuis le Moyen-âge que des jeux de cloches automatiques signalent l’heure.